Dassault : le futur drone de combat furtif apparait

C’est un programme mené tambour battant. Le 8 octobre dernier, Sébastien Lecornu, ministre des Armées, annonce officiellement le lancement du développement du futur drone de combat de l’Armée de l’Air et de l’Espace. Huit mois plus tard, Dassault Aviation dévoile sa maquette à échelle 1.

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Par Aude Leroy et Eric Roubert © Dassault
Publié le 2025-06-24

Ce programme d’UCAS (Unmanned Combat Air System) bénéficie pleinement des acquis du nEUROn, le drone initié en 2003 par Dassault Aviation. Mais il est « plus ambitieux technologiquement », détaille l’entreprise. « Ce drone de combat furtif, concomitamment au Rafale F5 contribuera à la supériorité technologique et opérationnelle des ailes françaises à partir de 2033 », précise le PDG de Dassault Aviation Eric Trappier. Ce drone de combat collaboratif doit compléter le chasseur. Il doit être une sorte de poisson pilote, d’éclaireur, le précédant lors des opérations, lui ouvrant la voie dans des environnements hostiles et l’aidant notamment à supprimer les défenses aériennes adverses. Polyvalent, il incorpore des technologies de furtivité, de contrôle autonome sous la houlette du pilote du Rafale qui le contrôle directement depuis son cockpit, d’emport en soute de son armement. Équipé du moteur 88 du Rafale, le drone de combat dispose d’un long rayon d’action.

Le Battle Lab de Dassault Aviation

À l’abri des yeux du public, une salle du pavillon Dassault Aviation abrite le Battle Lab. Tous les jours, l’avionneur y exécute une démonstration aux délégations officielles de ses savoir-faire en matière de combat collaboratif. Didactique et collaboratif, ce Battle Lab présente une modélisation du futur de l’aviation de combat. Au fil du temps et des retours d’expérience, Dassault Aviation a bâti des expertises dans l’analyse tactique, la préparation et la restitution de mission, la collecte des données et leur gestion, la maintenance des flottes, etc. En tant qu’architecte industriel et intégrateur de systèmes complexes, l’avionneur a développé de puissants outils numériques, au service des forces qui participent à l’élaboration de scénarios de synthèse opérationnels.Ces simulations doivent permettre la création des futurs concepts d’emplois, en coopération avec les utilisateurs. Il est d’ores et déjà possible de « jouer » les interactions entre Rafale et drones de combat dans une multitude de configurations. Une grande variété d’options opérationnelles, tactiques et techniques est ainsi simulée et testée.